Le 105ème anniversaire de l'Armistice.

Le 105ème anniversaire de l'Armistice.

Sarraziet n'oublie pas ses soldats. photos: JLG

Hommage à nos soldats.

Devant une assistance fidèle, et en présence du général en retraite Paul Urwald, madame le maire, Béatrice Makowiecki, rappelait en ouverture de la cérémonie: "Le 11 novembre est devenu un jour de mémoire, c'est aussi la mémoire d'un jour, celui de l'Armistice de 1918 qui mit fin aux combats de la Première Guerre mondiale."

Madame le maire déposait une gerbe au pied du monument aux morts du village. Puis, elle donnait lecture d'un extrait du message du ministre des Armées et de la secrétaire d'Etat aux Anciens Combattants.:

"Le 11 novembre 1923, cela fait 5 ans déjà que le maréchal Foch a apposé sa signature sur la convention d'armistice.

Cinq ans déjà que Clémenceau a présenté l'armistice à la Chambre des députés, honorant nos grands morts qui ont fait cette victoire.

Le 11 novembre 1923, cela fait 5 ans que les blessures cicatrisent lentement: sur les visages des gueules cassées, dans le coeur des veuves, dans la solitude des orphelins, devant les tombes ouvertes pour un fils ou un père.

Le 11 novembre 1920, quand le soldat inconnu est porté sous l'Arc de Triomphe, pour ne jamais oublier le prix de la victoire.

C'est le 11 novembre 1940, dans le désarroi des consciences que la résistance s'organise.

C'est aussi le 11 novembre 1944, quand la France retrouve le droit de célébrer la victoire.

Nous nous souvenons des morts pour la France qui trouvent le repos dans nos mémoires reconnaissantes.

Nous nous souvenons de l'adjudant-chef Nicolas Latourte, du sergent-chef Baptiste Gauchot, et du sergent-chef Nicolas Mazier, tous trois morts pour la France en 2023.

Aujourd'hui, la flamme brille sous l'Arc de Triomphe depuis 100 ans durant lesquels les Français n'ont jamais cessé de clamer: Vive la République, et Vive la France !".

A Sarraziet, nous honorons également la mémoire de nos soldats "morts pour notre liberté". Aussi, il est bon de rappeler la phrase de l'écrivain soldat, Roland Dorgelès, dans le fameux "Les croix de bois": " Dire seulement leurs noms à ces combattants, dire seulement leurs noms, c'est les défendre, c'est les sauver."

Béatrice Makowiecki citait alors les soldats de notre village morts au combat durant la Première Guerre mondiale:

Joseph Danne, Gabriel Darricau, Jean Destribos, Vincent Gabrien, Jean Dauga, Henri Daugé, Elie Laborde, Jean Laborde, Pierre Lavie, Jean Minvielle, Pierre Pondarasse, et Joseph Urbietta. Puis ceux morts au combat au cours de la Seconde Guerre mondiale: Armand Dutoya et Bertrand Lemée.

Madame le maire invitait l'assistance a observé une minute de silence en leur mémoire ainsi que pour toutes les victimes d'attentats. L'hymne national retentissait, et des enfants déposaient, à leur tour, des fleurs au pied du monument aux morts.

Odile Dubroca, lisait ensuite le message de l'UFAC (Union Française des Associations de Combattants et de Victimes de Guerre):

" Il y a 105 ans, le 11 novembre 1918, les cloches de toutes les villes et de tous les villages de France retentissaient pour annoncer la fin d'une tragédie qui avait duré 52 mois.

Dès lors, notre pays se couvrit d'un manteau de monuments aux morts où furent gravés les noms de tous ceux qui, enfants de ces villes ou villages qui ne connurent aucune exception, avaient donné leur vie pour la sauvegarde de notre Patrie.

Au fond de l'âme de chaque Français, ces monuments avaient sans doute valeur de talismans destinés à exorciser l'indicible et afin que celle que l'on dénomme la Grande Guerre fut la dernière.

Hélas, aujourd'hui et depuis vingt mois, la guerre est de retour en Europe et, comble d'ironie, on y retrouve des ingrédients de la Grande Guerre tels que des tranchées qui figent le front et le rôle déterminant de l'artillerie.

C'est pourquoi, en ce jour de commémoration qui, compte-tenu du contexte, revêt un aspect particulier et doit servir d'alerte, l'Union Française des Associations de Combattants et de Victimes de Guerre (UFAC) en même temps qu'elle rend hommage au courage exemplaire des "Poilus" comme de tous les "Morts pour la France" de toutes les guerres , rappelle l'un de ses objectifs fondamentaux: s'opposer à tout règlement de conflit par la guerre, l'obtenir par la négociation, agir résolument et avec persévérance pour la Paix et oeuvrer dans ce sens avec les générations nouvelles.

Vive la République, Vive la France !"

A l'issue de cette cérémonie, le public et les élus se retrouvaient, salle polyvalente, pour le traditionnel vin d'honneur.