La petite et la grande histoire de Sarraziet.

La petite et la grande histoire de Sarraziet.

Les ruines du château féodal. photo: Landes en vrac.

Par Jean-Louis Gaillard.
Cet historique a été établi à partir d'une page blanche ou presque...Bien entendu, ce travail de recherche peut être complété, amélioré. C'est en tout cas une base de départ, et une trace à transmettre aux jeunes générations.

Situé à la limite de la Chalosse et du Tursan, perché sur un coteau, Sarraziet surplombe la vallée du Bas. Sarraziet est unique puisqu'aucun autre village ou ville, en France, ne porte ce nom.

La Chalosse a mis à l'honneur le paléolithique avec la découverte de la première représentation d'un visage humain, et la statuette de la Dame de Brassempouy (dame à la capuche). Plus modestement, au XIXe siècle, des silex travaillés (musée de Mont-de-Marsan) ont été recueillis dans des grottes à Sarraziet, confirmant une vie préhistorique.

Concernant la création de Sarraziet, deux versions s'opposent. Chez les historiens, la plus répandue est attribuée à l'invasion des Sarrazins (Maures). Ceux-ci, venus du sud-est de l'Espagne, montaient vers le nord et semaient la terreur. Ils furent repousser par les Francs (victoire de Charles Martel et le duc Eudes sur Abdérame ou Abd El Rahaman en 732 à Poitiers). Ainsi, les Sarrazins auraient établi l'un de leurs camps sur notre territoire. A l'inverse, certains experts avancent que ce site, fortifié par les Romains au temps de l'insurrection des Bagaudes (révolte paysanne), reçut le nom de castra sarracenorum, d'où sarracenus (sarrazins), d'où...Sarraziet, au IVe siècle. En tout cas, on peut, sans conteste, réunir tout le monde sur le fait que notre village possède un long passé et une riche histoire.

Notre région, comme toute une grande partie de la Gaule, eut à souffrir des différentes invasions: Ibères, Celtes, et Ligures.

Les Romains lancèrent alors leur campagne des Gaules. Volant de succès en succès, ils installèrent leur domination sur notre région. Et, Crassus devint maître de l'Aquitaine après la victoire de ses légions sur les Tarusates, cantonnés sur la rive droite de l'Adour, entre Tartas et Aire. Un peuple primitif qui vivait sous des huttes, dans des grottes ou des cavernes. On releva, même, le passage de Jules César, en personne, à Dax et à Aire. Avec l'arrivée des Romains, notre région s'ouvrait à la civilisation: nombreuses constructions, aménagements de chemins, ponts dont certains sont encore édifiés...

Puis, de nouveaux envahisseurs surgirent: les Vandales, les Wisigoths (en 435, le roi Alric II résidait à Aire). Clovis et les Francs chassèrent les Wisigoths vers l'Espagne, après la bataille de Vouillé en 507.

Au VIe siècle, les Vascons ou Basques envahirent notre pays, et s'installèrent en Aquitaine. Vers 600, notre territoire prit le nom de Gascogne.

Le mariage (en 1152) d'Eleanor de Guyenne avec Henri de Plantagenet (roi d'Angleterre) fit passer la Gascogne entre les mains des Anglais. De ce fait, il y eut des guerres interminables, et le Cap de Gascogne fut le théâtre de batailles opposant, notamment, les Valois et les Plantagenets.

Puis, la famille d'Albret s'imposa sur la plus grande partie de la région. L'Aquitaine restera anglaise jusqu'à la fin de la guerre de 100 ans (1453).

Au XIVe siècle, il existait à Balazin, lieu très forestier, un hôpital (Saint Antoine de Goloni) tenu par des frères Antonins (ordre religieux de Saint-Antoine). Les Antonins avaient le droit de basse justice, le droit de pêche dans le Gabas, et le droit de chasse sur toute la terre. L'hôpital possédait des dépendances dont les granges de Flaron, et de Tarrebanes.

Après une longue période trouble, où les documents d'archives sont pratiquement absents (l'imprimerie n'existait pas encore), on trouve la trace de notre village avec Guillaume Raymond de Lescun (1315-1373), seigneur de Sarraziet, dont le fils Arnaud Guillaume (1371-1432) fut évêque d'Aire. Celui-ci eut un fils naturel, Jean de Lescun (1405-1473), surnommé le "bâtard d'Armagnac". Il fit une brillante carrière: comte de Comminges, Maréchal de France, gouverneur de Guyenne, conseiller et chambellan du roi Louis XI. Le "bâtard d'Armagnac", Jean de Lescun, avait également un frère, Jean (1410-1483), qui fut archevêque d'Auch.

Jean de Lescun, "bâtard d'Armagnac", faisait partie de l'ordre de Saint-Michel. Un ordre de chevalerie, fondé par Louis XI en 1469, dont le siège se trouvait au Mont-Saint-Michel. Une relation, sans doute, de cause à effets sur le fait que l'église de Sarraziet porte le nom de Saint-Michel.

Vers 1355, Edouard de Woodstock, fils du roi Edouard III, fut envoyé en France avec son armée pour rétablir la souveraineté. Il sema la terreur et passa par Sarraziet. Et, la légende veut qu'il hante encore les ruines du château féodal...

En 1461, Louis XI érigea en baronnie la terre de Sarraziet en faveur de Guicharnaud de Lescun, chevalier, seigneur de Sarraziet, maire et gouverneur de Bayonne, conseiller et maître d'hôtel du roi:

"La terre de Sarraziet étant moult noble et ancienne, disent les lettres patentes royales, nous lui adjoindrons le village et le fief de Balazin, et ses dépendances, pour le dit Guicharnaud de Lescun, être réputé baron des dits lieux et jouir des privilèges, comme les autres barons, avec toute justice, haute, moyenne, et basse, et fourches patibulaires, et autres droits, réservant notre souveraineté. Donné à Bourdeault (Bordeaux), au mois de mars 1461, et de notre règne le premier: signé Louis XI."

La famille Lescun était également bien implantée à Hagetmau, et possédait aussi la baronnie d'Andoins, nom que porta Corisande, la dernière de la branche Lescun-Hagetmau. Réputée pour sa beauté, Diane d'Andoins, dite "la belle Corisande" fut la maitresse, et la confidente du roi Henri IV.

A cette époque, la vie à Sarraziet s'articulait autour du château féodal et de son donjon. Pour sa défense, le château comportait un pont levis et un double fossé, de hauts murs avec des canonnières et leurs mâchicoulis. Les chambres possédaient un côté murs en pierre, et à l'opposé, un côté parois en torchis.

L'influence des Spens

De descendance familiale prestigieuse (roi d'Ecosse Duncan ou des Ducs de Normandie), les Spens d'Estignols (château d'Aurice) ont joué un rôle non négligeable dans l'histoire de notre village.

Envoyé en France par Jacques II d'Ecosse, Patrick de Spens oeuvra activement à la défaite du duc Charles le Téméraire. Louis XI lui confia alors la garde royale du château de Saint-Sever (1463). Naturalisé français, puis baron, par le bon vouloir du roi, Patrick de Spens eut une fille, dame Françoise, qui épousa Bernard Jean de Coudures (ou Coutures), seigneur de Sarraziet. Un autre Spens, Bernard (appelé aussi monsieur de Saint-Germain) se maria avec une descendante de Tristan de Lescun Béarn, seigneur de Sarraziet et de Balazin.

Comme toute la Chalosse, Sarraziet eut à souffrir des terribles guerres de religions. Ainsi par un document des églises du diocèse d'Aire, on apprend qu'en 1569, l'église paroissiale fut rasée par Sauce Dayres, sur commandement du capitaine Seris, trésorier général de la cause à Saint-Sever, pour l'armée protestante du comte de Montgomery. Les ornements furent pillés, et les cloches rompues. De plus, le curé (Bernard Lachau) fut pris et rançonné. Quant à l'annexe de Bahus Juzan, elle fut ruinée, mais pas entièrement...Dans le diocèse d'Aire, on dit que plus de 226 églises et chapelles furent détruites, et 99 prêtes et religieux massacrés!

A la fin du XVe siècle, la baronnie de Sarraziet était passée dans les mains des La Salle de Bordes (ou de Lassalle), plus tard marquis de Roquefort.

Citons quelques nobles de cette famille:

Bernard de Lassalle de Bordes (1605-1667), écuyer, seigneur, baron de Sarraziet et de Balazin, homme d'armes de la compagnie du seigneur du Lau.

Bernard François de Lassalle de Bordes (1630-1667), écuyer, seigneur et baron de Sarraziet, capitaine au régiment du Béarn.

Jean-Joseph de Lassalle de Bordes (1644-....), écuyer, seigneur et baron de Sarraziet.

Jean-François de Lassalle de Bordes (1657-1670), seigneur et baron de Sarraziet.

Jean-Joseph de Lassalle de Bordes (1670-1702), écuyer, seigneur et baron de Sarraziet, marquis de Roquefort.

Jean-Martin de Lassalle de Bordes (1663-....), chevalier, conseiller du roi, président de la première chambre des enquêtes du parlement de Bordeaux, seigneur, baron de Sarraziet et de Roquefort.

Pierre-François de Lassalle de Bordes, baron de Sarraziet, chevalier d'honneur et conseiller au parlement de Bordeaux.

Jean-Louis de Lassalle de Bordes, écuyer, seigneur de Sarraziet, lieutenant au régiment de la reine.

Et surtout, François Joseph de Lassalle (1752-1802), baron de Sarraziet, marquis de Roquefort, et maréchal de camp en retraite. Il fut député de la noblesse de la Sénéchaussée de Mont-de-Marsan à l'Assemblée Nationale (Assemblée Constituante). Sa fille, Françoise, épousa (en 1770), François de Cours. Celui-ci devint seigneur de Sarraziet et marquis de Roquefort. Une petite-fille de François de Cours se maria avec le comte de la Roque-Ordan (famille du Gers, près d'Auch) qui posséda ainsi les terres de Sarraziet. Les ruines du Château féodal furent ensuite vendues à Louis Lemée, dont la famille habita Sarraziet jusque dans les années 1960.

A cette époque, les conditions climatiques posaient déjà des problèmes. En Chalosse, il y eut de terribles tornades (grêle notamment) faisant suite à des périodes de sécheresse. Mais, on enregistrait aussi des hivers très rigoureux: parfois le vin gelait dans les barriques. Vers 1658, la neige couvrit le sol pendant plusieurs semaines. Et, beaucoup de bêtes périrent. En janvier 1709, il neigea pendant trois semaines, les rivières étaient prises dans les glaces. Le gel faisait éclater les arbres, et beaucoup de vignes se retrouvaient détruites...De plus, il y eut des tremblements de terre, et des bandes de loups semaient la terreur dans les environs.

En Chalosse, la gabelle (impôt sur le sel) était très dure, et une famine s'abattit sur les alentours. Aussi, de 1664 à 1677, Bernard Daudigeos (ou d'Audijos), de Coudures, souleva des troupes (comme Mandrin) contre cette gabelle, et défia les autorités avec la complicité de la population. Il résista longtemps aux dragons envoyés par le roi Louis XIV.

En 1739, de très fortes pluies bouleversèrent complétement les travaux des champs. De surcroit, des aurores boréales effrayèrent les populations.

En 1741, de janvier à septembre, il y eut une seule pluie d'orage! Devant cette sécheresse, tous les maïs disparurent, et beaucoup de familles périrent de maladie.

Vers 1750, les bases furent arrêtées pour la réunion de Balazin à Sarraziet.

Entre 1760 et 1815, il y eut la construction d'un nouveau château, à proximité du château féodal, en ruines. Cette grande demeure -restaurée dans les années 1970- abrite désormais des propriétaires privés.

En 1790 (révolution), les Landes forment un département avec, notamment, la haute et la basse Chalosse (canton de Saint-Sever). Et, Balazin rejoint officiellement Sarraziet.

En 1793 et 1794, une grande violence s'installe dans la région avec la "terreur". A Saint-Sever, il y eut des jugements de "suspects" soupçonnés d'intelligence avec les prêtres réfractaires et les émigrés. Installée place de la Tour du Sol, la guillotine fonctionna. Elle sera, même, déplacée dans les villes et villages du canton...

Après le coup d'état de Napoléon Bonaparte (1799), la Chalosse retrouvera une certaine stabilité.

Au début du XIXe siècle, avec l'arrivée du cadastre napoléonien, la cartographie se développe. A Sarraziet, en dehors du bourg, on peut constater que de nombreuses maisons ou lieux-dits existaient déjà: Mounat, Lacoumatte, Routgé, Labidale, Mengelly, Pigon, Meignole, Pamboulé, Lucat, Pech, Catoye, Peyroutas, Lacoste, Jean Blanc, Laouillère, Piets, Artigole, Rey, Peyre, Pouchat, etc...

A l'étude des différentes cartes, on note également la présence d'un lieu mystérieux, "la pierre dite des 4 seigneurs" ou "la pierre pour les 4 seigneurs", situé dans un triangle formé par Lacoumatte, Pamboulé, et Mounat. Ce point géographique est, sans doute, une référence aux seigneurs des quatre villages voisins d'une époque antérieure: Coudures, Montgaillard, Sarraziet, et Balazin.

Notre petit village possédait trois chemins principaux: de Sarraziet à Saint-Loubouer; de Sarraziet à Montgaillard (la commune de Montsoué ne fut créée qu'en 1875), et un chemin venant de Coudures. Ce dernier passait par Pouchat, et retrouvait le bourg après la forge (proche de la salle des sports actuelle).

En 1798, l'Adour gela, comme le Gabas, le Bahus, et les autres rivières de la région.

1809: au bas du chemin du moulin, on trouvait un moulin à eau (moulin à blé), malheureusement détruit depuis.

Hiver 1830/1831: un froid terrible! Les bêtes à cornes meurent. Les chênes se fendent. Des orages violents se succèdent.

Août 1834, à Sarraziet, on trouve une terre labourable, en partie argileuse, vigne, prairie, bois de haute futaie, des châtaigneraies dont le fruit était considéré comme la nourriture du pauvre.

Vers 1850, des fours à chaux sont créés, et seront utilisés jusqu'en 1963. Après leur fermeture, Alain Pénichon fondera une usine de dolomie, engrais récupéré à partir de gisement de calcaire dolomite, roche sédimentaire composée de carbonate de chaux, riche en calcium et en oligo-éléments.

Bienfaiteurs

L'église est rebâtie (probablement une reconstruction partielle), en 1853, aux frais de Jean Ardans (1800-1873), principal propriétaire du village, maire de 1832 à 1873, chevalier de la légion d'honneur, et de sa femme, Etiennette Théophile Lucat (1792-1862), fille de Bernard Lucat, qui fut maire de Dax et député. Dans l'église, la petite chapelle Saint-Joseph, abrite la sépulture des époux Ardans, bienfaiteurs de la commune. Car, il faut souligner que les époux Ardans (sans descendance) firent construire, également, l'école, et d'autres bâtiments.

Vers 1866, même si l'on trouve des élevages de moutons, le paysan de Sarraziet est d'abord vigneron, avec des vins blancs particulièrement recherchés. Les meilleurs crus étaient expédiés vers la Flandre, grâce au développement du chemin de fer.

1883: c'est la création du chemin "La Lacune"(2 664 mètres) allant de Montsoué à Sarraziet.

En 1885, pour la troisième fois, la foudre frappe le clocher de l'église. Il faut y installer un paratonnerre. Une nouvelle aide est demandée auprès de l'Etat, ainsi que pour l'achèvement de travaux à l'école.

1891: le journal "Le Figaro" publie un feuilleton "L'amour d'Annette", de Jean Rameau, dont l'action se déroule à Sarraziet.

En 1892, une nouvelle grotte est découverte à Sarraziet. Suite aux fouilles, des objets de l'époque préhistorique sont déposés au musée de Mont-de-Marsan.

1896: demande de rattachement de Vielle à Sarraziet, du quartier Arthos (86 habitants).

1914-1918: Première Guerre mondiale. Sarraziet, comme beaucoup de communes de la Chalosse, paye un lourd tribu à ce conflit. Joseph Danne, Gabriel Darricau, Jean Destribos, Vincent Gabrien, Jean Dauga, Henri Dauge, Jean Laborde, un autre Jean Laborde, Pierre Lavie, Jean Minvielle, Pierre Pondarrasse, et Joseph Urbieta, tous des enfants du village, sont morts aux combats, dans l'Aisne ou à la bataille de Verdun. De nombreux soldats, issus du monde paysan, étaient enrôlés au 34ème régiment d'infanterie de Mont-d-Marsan. De ce fait, la guerre avait des répercussions économiques désastreuses sur la campagne chalossaise, vidée d'une grande part de sa main d'oeuvre. Ainsi, les femmes se trouvaient aux champs...

1920: né à Sarraziet, le rugbyman Marcel Loustau, passé par les clubs de Dax et du CASG Paris, obtient sa sélection en équipe de France, face à l'Angleterre, pour le Tournoi des Cinq Nations.

1926: reconstruction du pont sur le Bas.

1929 à 1956: il est remarquable de souligner la longévité, comme secrétaire de mairie, de Maurice Urbieta. Les brillants services de cet enseignant lui valurent la médaille d'honneur départementale.

1930: la forge était tenue par le maréchal ferrant, Jean Sourbié.

1934 (19 août): c'est la déclaration officielle à la préfecture des Landes, de l'association des chasseurs de Sarraziet et de ses environs, avec comme but recherché: la protection, le remplacement du gibier, et la répression du braconnage. Le siège se tenait au restaurant Sourbié à Bahus en Sarraziet.

1939-1945: Seconde Guerre mondiale. Dans un premier temps, Sarraziet se trouve en zone libre, sous l'autorité du gouvernement de Vichy. La ligne de démarcation passait par Hagetmau, Saint-Sever, jusqu'à Mont-de-Marsan en suivant la ligne de chemin de fer. La ligne de démarcation disparaîtra le 11 novembre 1942, avec l'occupation allemande sur toute la France.

Enfants de Sarraziet, Armand Dutoya, et Bertrand Lemée, sont morts pour la liberté de notre pays.

Le département des Landes est officiellement libéré le 24 août 1944, après de sérieux combats. En Chalosse, les forces de la résistance participèrent activement à cette délivrance.

1945 (16 novembre): c'est la déclaration au journal officiel de la Société Sportive de Sarraziet pour la pratique du basketball et de l'éducation physique; le siège étant fixé à la mairie.

1946: c'est le déclin du métayage.

1947: c'est un  hiver de grand froid. On relève -13 degrés, en janvier, à Mont-de-Marsan.

Après 1950, la culture de la vigne reste toujours présente à Sarraziet, mais la prédominance du maïs a modifié l'agriculture. Désormais, l'élevage et le gavage des palmipèdes se développent.

1956: en février, une vague de froid polaire, sans précédent, touche notre pays et la région, paralysant toute activité. Un épais manteau de neige recouvre, notamment, les vignes. Les rivières sont totalement gelées.

1963: né et résident à Sarraziet, Guy Urbieta fait partie de la grande équipe de rugby de Mont-de-Marsan (les frères Boniface, Christian Darrouy, etc...), championne de France.

L'hiver est long et rigoureux, avec un froid polaire dès le mi-novembre, et jusqu'en mars!

1964 (20 mars): à l'initiative de Vincent Dauga et de Marcel Puzo, les deux premiers présidents fondateurs, et de Maurice Urbieta, instituteur, la CUMA (Coopérative d'utilisation de matériel agricole en commun) voit le jour.

1973 (13 décembre): le Comité des Fêtes existe officiellement après l'adoption des premiers statuts.

1983/1984: début des travaux de la salle des sports.

1985: deux semaines de grand froid dans la région (-19 degrés à Mont-de-Marsan, le 8 janvier), avec des épisodes neigeux.

1997 (20 septembre): inauguration des arènes de Sarraziet, par l'ancien ministre, Henri Emmanuelli.

1999 (fin décembre): la tempête "Lothar" frappe la France. Dans le Sud-Ouest, c'est la tempête dite "Martin" qui sévit et cause de gros dégâts dans le massif forestier. A Sarraziet, les habitations ont souffert (toitures), le réseau électrique fut coupé, et des arbres déracinés.

2000/2001: mise en vente de lots au lotissement du Tursan.

2001: naissance de l'ESMS basket, après la fusion des clubs de Montsoué, de Montgaillard, et de Sarraziet.

2002: création de l'association "l'Amitié".

2005: déclaration au journal officiel de l'APE des 3 Pouys (Association des Parents d'Elèves des 3 communes: Sarraziet, Coudures, et Montsoué).

2009 (24 janvier): la tempête "Klauss" frappe le Sud-Ouest. Le département des Landes est particulièrement touché. A Sarraziet, les habitants constatent des dégâts sur les toitures. Beaucoup d'arbres sont déracinés. Sur la commune, les parcelles de bois sont détruites à 80% par endroit. Et, des bâtiments ont souffert: école, église (clocher), salle polyvalente, etc...

2012: mise en vente de 10 lots au lotissement communal "Jeanton".

2016: le haut débit internet arrive à Sarraziet.

2017: la Communauté de communes Chalosse Tursan est née de la fusion du Cap de Gascogne, de Hagetmau communes unies, et du Tursan. Elle rassemble 50 communes, dont Sarraziet, soit plus de 26 000 habitants sur un territoire de 587 km2.

2018/2019: l'équipe 1 masculine de l'ESMS basket (Elan Souémontain, Montgaillardais, Sarrazietois) monte en Nationale 2, pour la première fois de sa jeune histoire.

2020: 15 mars, la liste citoyenne, emmenée par Béatrice Makowiecki, est élue dès le premier tour des élections municipales.

16 mars, la France est confinée! Suite à la crise mondiale sanitaire (coronavirus covid-19) notre pays est à l'arrêt ou presque. A Sarraziet, l'école et la mairie sont fermées jusqu'à nouvel ordre, de même que le dépôt de pain et le bar dominical. Les messes sont annulées. La saison de basketball est déjà terminée, tandis que les animations sont reportées ou supprimées.

11 mai: sortie du confinement, mais il faut vivre en respectant les mesures barrières et de distanciation physique...L'école rouvre progressivement (une dizaine d'élèves) ainsi que la mairie.

24 mai: Béatrice Makowiecki devient la première femme élue maire de Sarraziet.

Les maires de Sarraziet depuis la fin du XVIIIe siècle:

Pierre Brethous 1793-1795; Louis Saint-Geniez 1795-1796; Gilbert Lucas 1796-1799; Pierre Lamarque 1799-1802; Raymond Destenave 1802-1807; Louis Saint-Geniez 1807-1810; Pierre Lamarque 1810-1815; Jean-Laurent Claverie 1815-1821; Joseph Bailhet 1821-1830; Jean-Laurent Claverie 1830-1830; Laurent Dupont 1830-1832; Jean Ardans 1832-1873; Gaston Dabat 1873-1884; Etienne Brethous 1884-1903; Emile Mibielle 1903-1945; Max Mibielle 1945-1971; Jean Darbins 1971-1983; Christian Deyres 1983-2014; Didier Dupouy 2014-2020; Béatrice Makowiecki 2020-

Remerciements:

Didier Dupouy, ancien maire de Sarraziet;

Références et sources:

Archives départementales des Landes, Inventaire général du patrimoine culturel par Jean-Phillippe Maisonnave, Bibliothèque Nationale (gallica), notes historiques de l'abbé Raphaël Lamaignere et d'Alphonse Moumiet (curé de Sarraziet), Revue de Gascogne (Sté Borda), notes historiques d'André Laborde Lassale.